On peut hésiter, en faisant l’histoire de sa famille, à fouiller dans les archives des tribunaux. Ne risque-t-on pas de retrouver un ancêtre jugé pour vol ou homicide, condamné à la prison, déporté à Cayenne, voire guillotiné, illustrant de fâcheuse manière une branche morte de l’arbre généalogique ? Au-delà de cette réticence, rentrer dans les papiers du monde de la chicane, c’est aussi craindre de s’égarer dans le maquis des procédures et d’actes aux noms peu compréhensibles.
Impossible de faire de la généalogie sans rencontrer un jour ou l’autre des problèmes de déchiffrage d’actes anciens. La lecture régulière, répétée et surtout progressive des documents de l’Ancien Régime peut bien sûr contribuer à l’apprentissage individuel de la paléographie. Mais cela peut sembler long au chercheur impatient ou à celui qui travaille sur les archives numérisées en ligne, un peu moins faciles à lire. Quant à celui qui sort des registres paroissiaux pour se plonger dans les documents notariés, il rencontre de nouvelles difficultés liées aux abréviations professionnelles, et ressent le besoin d’un outil pour l’aider.
Apprendre à lire plus vite et mieux qu’en étant laissé seul face aux textes, tel est le but de cet ouvrage de paléographie moderne (XVIe-XVIIIe siècles). Il vient utilement prolonger le livre déjà paru chez le même éditeur, Déchiffrer les écritures de nos ancêtres, qui reprend surtout des textes de la première moitié du XIXe siècle.