Raconter en images la vie des enfants sous l’Occupation est inédit.
Il faut retrouver les traces de ces destins, les plus terribles comme les plus ordinaires. Tous les enfants ont en commun d’avoir continué à jouer aux billes ou à la poupée, à s’amuser aux séances de Guignol ou à construire des cabanes dans la forêt. Parfois jusque dans les camps d’internement où les enfants juifs sont parqués avant d’être déportés. Mais avoir 10 ans en 1940, c’est aussi être obligé de quitter sa maison pendant l’exode, de se cacher si on est juif, c’est être exposé à la faim et au froid, ébranlé par les séparations, les deuils, l’absence de son père ou de son frère, prisonniers de guerre ou partis pour le STO.
La généalogie basque n’est pas chose facile : le rôle prépondérant de la maison (etxe), point d'ancrage de toutes les traditions, la transmission du patrimoine à travers les aînés garçon ou fille (primogéniture), le sort réservé aux cadets et les changements fréquents de nom patronymique peuvent dérouter le chercheur.