La jeune Alsacienne Alice Schickler n'a pas dix-huit ans lorsque la Première Guerre mondiale éclate. Elle décide, et son intention est clairement annoncée dès la première ligne, le 31 juillet 1914, de tenir un journal pendant toute la durée du conflit, qu'elle espère courte. Neuf cahiers seront finalement rédigés.
L'Alsace a depuis toujours été une terre de brassage des peuples, à l’histoire singulière, tantôt française, tantôt allemande. Impossible d’y mener une recherche généalogique sans guide, tant les difficultés sont nombreuses...
À la veille des commémorations de la Grande Guerre, il était indispensable de permettre aux historiens et aux généalogistes de retrouver les souvenirs du « grand-père qui a fait 14 ». Pas seulement son nom, mais le détail de ce qu’il a pu vivre pendant quatre ans.
L’historien comme le généalogiste ont besoin de la paléographie pour déchiffrer les écritures
anciennes. Or, en Alsace, les difficultés de lecture sont liées non seulement à l'écriture et aux abréviations, mais aussi à la langue utilisée. On y rencontre du vieux français, de l'allemand gothique (Spitzschrift ou Sütterlinschrift), du vieil allemand ou du latin. Un ouvrage dédié à cette région est donc indispensable.