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Ce douzième fascicule de la collection Théma se propose d’étudier les déplacements des individus et des familles en France durant l’Ancien Régime, la Révolution et le 1er Empire, de 1600 à 1814. Il vient en complément au Théma 6 consacré à la mobilité de nos ancêtres de 1814 à 1914.
Ainsi, avec ce fascicule, divisé en trois parties, nous allons d’abord découvrir les sources disponibles pour suivre la mobilité de nos ancêtres, puis les modalités de leurs déplacements (comment voyageaient-ils ?), et enfin les facteurs sociaux à prendre en compte pour étudier un déplacement ou une migration : en particulier l’environnement familial, économique, politique, religieux et culturel.
Comme nous le verrons, même si ces déplacements géographiques ne sont pas toujours faciles à saisir à travers les archives, il apparaît bien que la mobilité faisait partie intégrante des habitudes de vie de nos ancêtres, y compris des ruraux dont la circulation, dans leur espace familier ou lointain, fut plus intense qu’on ne l’a longtemps écrit.
Toutefois, dans ce Théma, je ne reviendrai pas sur les problématiques déjà présentées dans le Théma 6, notamment la diversité des migrations (temporaires, saisonnières, définitives, viagères…), les causes et les modalités de chaque migration et leurs spécificités selon le secteur économique (agricole, bâtiment, artisanat, commerce…) car, pour l’essentiel, ce qui était en cours dans la première moitié du XIXe siècle était déjà en place entre 1600 et 1800.
De même, les migrations coloniales et lointaines, dans le reste du monde, l'exode protestant, les émigrés de la période révolutionnaire et l’installation de nos ancêtres étrangers en France ne sont pas abordés dans ce Théma mais le seront dans de prochains fascicules.
Né en 1965 dans la Loire, Thierry Sabot est passionné d’histoire, notamment d’histoire locale, et d’archéologie. Il est titulaire d’une licence d’histoire et auteur de diverses publications. Il pratique la généalogie depuis plus de vingt ans avec le souci de recueillir la parole des « anciens » et de faire revivre les ancêtres dans le contexte de leur vie quotidienne, et non de remplir seulement les cases d’un bel arbre généalogique...