La Nouvelle-Calédonie est un territoire peu connu en France métropolitaine. La généalogie est une « science » récente sur le territoire calédonien. Car, d’une part, un nombre restreint de documents d’archives sont proposés en ligne, et d’autre part ce pays est l’héritier d’une civilisation de tradition orale, les peuples Kanak. Le rapport à l’écrit, malgré une alphabétisation.
Les traditions, l’histoire, les héritages et les généalogies se sont transmis pendant longtemps par oral. Par ailleurs, pour une partie de la population d’origine européenne issue de la colonisation pénale, il y a eu clairement une volonté d’enfouir le passé supposé honteux des aïeux relégués aux antipodes. De nombreuses archives relatives au bagne ont été détruites après la fermeture de celui-ci.
Le défi de cet ouvrage s’avère donc triple : démontrer qu’il est possible de retracer une généalogie, même sur quelques générations, en dépit du « maquis archivistique » et de la dispersion géographique des documents ; permettre de faire le lien entre ce territoire, le plus éloigné au monde de la France (17 000 km), et la métropole à travers la mise en valeur d’un passé commun et proposer un panorama des sources concernant les multiples communautés installées progressivement en Nouvelle-Calédonie depuis le milieu du XIXe siècle.